DECLARATION de la JRDPS

Publié le par rdpsfrance

DECLARATION DE LA J.R.D.P.S.
   Au sujet de l'organisation des prochaines élections
 
 
Militantes et militants de la JRDPS,
Militants, amis et sympathisants du RDPS,
 
Le Bureau Politique du RDPS s'est réuni à Pointe-Noire les 10 et 11 mars 2007 pour examiner, entre autres sujets, la question de l'organisation des prochaines élections législatives dont la date a été fixée par le Gouvernement en juin et juillet de cette année.
 
La Jeunesse du RDPS tient à emboîter le pas à la direction de son Parti pour exprimer de façon claire et nette le point de vue de la base du Parti sur cette question.
 
Militantes et militants, amis et sympathisants,
 
Lors de la Conférence Nationale tenue à Brazzaville de février à juin 1991, le Peuple Congolais avait, souverainement, décidé de mettre un terme au monopartisme et d'adopter la démocratie comme régime politique au Congo.
 
En prenant cette décision, le Peuple Congolais entendait clamer haut et fort que désormais, dans notre pays, le pouvoir appartient au peuple et exclusivement au peuple.
 
Et comme dans tout régime démocratique, le peuple, souverain détenteur du pouvoir, exerce ce pouvoir à travers ses représentants qu'il doit élire librement. C'est dire que le vote de ses représentants est un acte capital, le premier acte par lequel le Peuple exerce sa souveraineté.
 
Le vote est donc d'une importance primordiale dans toute démocratie; voilà pourquoi, si l'on est un démocrate convaincu et sincère, l'on doit s'attacher à respecter le Peuple et donc à lui permettre de s'exprimer librement en organisant toutes les élections dans la régularité et la transparence.
 
Dans une démocratie véritable, on ne doit pas craindre le verdict des urnes même s'il doit nous être défavorable; tout doit donc être mis en œuvre pour garantir la vérité du scrutin et la crédibilité des résultats.
 
C'est cette exigence de vérité du scrutin et de crédibilité des résultats qui fait que, dans nos pays de démocratie émergente où la neutralité de l'administration de l'Etat n'existe pas le recours à des commissions nationales électorales véritablement indépendantes s'impose comme une exigence de la démocratie.
 
 
 
C'est là une vérité tellement irréfutable que lors du « Svmposium international sur le bilan des pratiques de la démocratie. des droits et des libertés dans l'espace francophone» organisé à Bamako en novembre 2003, les Ministres et chefs de délégation des Etats et gouvernements présents à ce Symposium, avaient adopté une grande déclaration dans laquelle on peut lire, entre autres, la recommandation suivante: «S'assurer que l'organisation des élections, depuis les opérations préparatoires et la campagne électorale jusqu'au dépouillement des votes et à la proclamation des résultats, y inclus, le cas échéant, le contentieux, s'effectue dans la transparence totale et relève de la compétence d'organes crédibles dont l'indépendance est reconnue par tous ». (Fin de citation).
 
Cette importante déclaration qui, comme on le voit, insiste sur la nécessité de confier l'organisation des élections à des «organes crédibles », dont «l'indépendance est reconnue par tous» et qui maîtrisent bien toutes les phases du processus électoral, a été signé par le gouvernement de la République du Congo, notre pays.
 
Mieux encore, heureuse coïncidence, nous avons aujourd'hui, aux commandes de notre pays, un Président de la République dont les convictions semblent répondre à cette exigence hautement démocratique, si l'on en juge par le fait qu'il n'avait pas hésité à apposer sa signature au bas du mémorandum que l'Opposition avait rédigée en 1997 et qui exigeait des pouvoirs publics alors en place, de confier l'organisation des élections à une Commission Nationale Electorale Indépendante.
 
Les conditions sont donc réunies pour que nous soyons en droit de considérer qu'au Congo, cette question de la Commission Nationale Electorale Indépendante est un acquis et qu'il n'y a plus débats.
 
Comment donc comprendre que le Gouvernement de la République, dans le projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n° 9-2001 du 10 décembre 2001 portant loi électorale qu'il vient de soumettre au Parlement, puisse chercher à confiner cette commission à un rôle de supervision du travail fait par le Gouvernement? En effet, au 5ème paragraphe de l'article 17 nouveau de ce projet de loi, s'agissant des missions assignées à cette commission, on peut lire notamment « vérifier les listes électorales et leur affichage », « assurer le suivi des opérations électorales ». Il est donc évident que ce projet de loi veut réduire l'action de la commission électorale à un rôle de simple supervision du travail fait par le Gouvernement.
 
Camarades membres de la JRDPS, militants et sympathisants du RDPS,
 
Nous ne pouvons en aucun cas accepter une telle proposition qui n'est autre chose qu'une copie conforme que l'on veut maquiller, de l'organisation que nous avons subie lors des élections de 2002 et dont nous connaissons parfaitement bien tous les manquements.
 
 
L'article 17 nouveau du projet de loi que nous évoquons ayant déclaré, en son 2ème paragraphe, que «la commission nationale d'organisation des élections est un organe indépendant» (fin de citation), nous ne pouvons pas accepter que le Gouvernement veuille retirer d'une main ce qu'il donne de l'autre. Puisque nous sommes tous d'accord pour qualifier cette commission d'« indépendante », alors garantissons-lui toutes les prérogatives de son indépendance, c'est-à-dire qu'elle doit maîtriser toutes les phases du processus électorales, depuis l'identification du corps électoral jusqu'à la publication des résultats. La commission électorale indépendante doit faire elle-même et non se contenter de superviser le travail fait par le Gouvernement. Dans le cadre de l'organisation de ces élections, le Gouvernement a suffisamment d'autres tâches à accomplir comme, par exemple, mettre les cartes nationales d'identité à la disposition des citoyens.
 
Enfin, Camarades membres de la JRDPS, militants et sympathisants du RDPS,
 
Nous ne devons jamais perdre de vue que les structures ne valent que ce que valent les hommes chargés de les animer. C'est dire que nous devons attacher un soin tout particulier au choix des hommes appelés à animer la Commission Nationale Electorale Indépendante. Ces hommes doivent être d'une probité morale et d'une intégrité au-dessus de tout soupçon. Ces hommes, nous pensons que c'est principalement vers les confessions religieuses que nous devons aller les chercher.
 
Camarades membres de la JRDPS, militants et sympathisants du RDPS,
 
L'histoire de notre pays nous prouve à suffisance que les périodes électorales ont toujours été des moments très sensibles et sources de conflits douloureux pour notre peuple.
 
La JRDPS, résolument engagée derrière son Parti dans le combat pour la préservation de la paix et de la concorde nationale au Congo, ne souscrira jamais à une quelconque démarche de nature à provoquer de nouvelles violences dans le pays. Voilà pourquoi elle invite tous les militants, sympathisants et amis du RDPS à se mobiliser massivement pour obtenir l'organisation de consultations électorales apaisées, à même de mettre un terme au cycle infernal de la contestation des résultats et éloigner ainsi, de notre pays, le spectre de la violence.
 
Pointe-Noire, le ...
 

Publié dans rdps-congo

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